Essai: Kawasaki Versys 1000

Kawasaki Versys 1000 review
Bondo puts the Versys through its paces.
Kawasaki Versys 1000 review
Texte: Steve Bond, Traduction: Christian Bisnaire, Photos: Steve Bond (à moins d’avis contraire).

Intro

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Les motos de tourisme aventure (avec peu d’exceptions) s’apparentent aux véhicules VUS à quatre roues, offrant un maximum de confort et se prêtant à un bonne utilité en ville et sur l’autoroute. Cependant, si elles sont sont poussées au-delà des abords du bitume, ça va mal.

De toute façon, quel étourdi aurait l’idée de prendre une moto de 259 kilos pour une utilisation hors route? Peut-être quelqu’un qui ne tient pas à ses fémurs.

Malgré les efforts de Kawasaki qui consistent à classifier la Versys 1000 dans la catégorie «Adventure Touring» comme la Versys 650, la grande soeur de la plus petite 650 n’aura qu’à accepter qu’elle ne démontre pas de vraies compétences hors routes. D’ailleurs, ses pneus de 17 pouces (avant et arrière) sont strictement des unités réservées à la route.

Kawasaki Versys 1000 test
Le terrain de jeu de la Versys 1000 est réservé aux routes asphaltées. Photo: Kawasaki

Les nouveautés

Introduite en 2012, la Versys 1000 représentait un tout nouveau modèle pour Kawasaki. La nouvelle 2013 est identique, mais avec un nouveau coloris orange et noir. Cependant, son cadre et son moteur sont ceux de la Kawasaki Z et Ninja 1000, avec quelques modifications.

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Les pneus de 17 pouces sont strictement réservés à l’asphalte.

Heureusement, les pots d’échappement hideux (selon moi) de la Z et Ninja ne se sont pas retrouvés sur la Versys. Un système plus conventionnel a été utilisé, mais si je me permets, les soudures et les connecteurs des collecteurs on l’air plutôt grossiers.

Le cadre a été renforcé et son berceau est plus résistant et pourra soutenir une plus grande charge, puisque la Versys a été conçue pour être équipée avec des sacoches rigides et un «top case». L’utilisation de ce genre d’accesssoires n’est pas recommandée pour la Z et les Ninjas.

Le carénage ressemble bien évidemment à celui de la Versys 650 et je resterez charitable en qualifiant son style comme étant unique. Elle n’est pas hideuse à souhait. Disons que vous n’aurez pas de malaises comme un vampire qui se retrouve devant un crucifix, mais vous ne ferez non plus des rêves allégoriques portant sur sa beauté. Si la beauté est dans les yeux de celui qui regarde, regardez bien fort. De toute façon, en roulant, vous la verrez d’un angle plus flatteur.

Le comportement

La Versys 1000 donne l’allure d’un hors route qui s’est injecté de steroïdes mais son guidon large, la selle généreuse, la position confortable, et ses 100 chevaux vous feront vite oublier son allure de vilain petit canard.

Kawasaki Versys 1000 test
Bondo a apprécié la position redressée et confortable de la Versys 1000.

Le moteur de 1043 cm3 de la Versys développe 118 ch et 86 livres-pied de couple et sa puissance à mi-régime est impressionnante, ainsi qu’à haut régime. Les vibrations sont minimes si l’on exlue celles ressenties au guidon et les repose-pieds lors d’une randonnée prolongée sur l’autoroute.

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Le berceau a été renforcé pour prendre la charge d’un complément de sacoches rigides.

La Versys 1000 est équipée avec le même système antipatinage à trois modes que celui du modèle phare ZX-14R. Les modes 1 et 2 se prêtent parfaitement à une utilisation quotidienne, et le mode Rain est tout à fait anémique et ne sera utilisable que lors des conditions très glissantes. Par exemple, en remorquant un Zamboni en panne sur la patinoire locale. Heureusement, la réponse de la poignée des gaz est immédiate et excellente dans les trois modes.

Le guidon large et haut assure un effort léger et neutre mais dans les virages à haute vitesse, cet atout devient aussi un inconvénient, n’offrant pas tout à fait suffisamment de sensations et restant un peu vague. Un réglage de la précharge et précontrainte pourrait remédier à ce problème. La molette de réglage de l’amortisseur arrière est facilement accessible et elle permet le réglage immédiat de l’arrière train. Voilà un avantage pratique si vous avez l’habitude de prendre un passager ou encore des sacoches bien chargées.

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Les suspensions à grand débattement font de la Versys 1000 une monture très confortable. Photo: Kawasaki

Les suspensions à grand débattement font de la Versys 1000 une monture très confortable, mais des tronçons cahoteux peuvent la brusquer.

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Bien sûr, les sacoches rigides sont en sus.

Mais, tout à son prix, et le hic des suspensions à grand débattement est la hauteur de selle plutôt vertigineuse. Mais le confort dépendra de votre hauteur de fourche, car la hauteur de selle est de 845 mm (33.2 pouces). Pour les grands gabarits, il y aura suffisamment de place pour les jambes, et plus que la moyenne, en fait.

Deux disques de 300 mm semi flottants en forme de pétal se chargent du freinage à l’avant, et un disque de 250 mm s’ocuppe de l’arrière. Franchement, les freins sont excellents et puisqu’il s’agit de l’ABS de la ZX-10R, la réponse et les sensations sont hors pair.

Le pare-brise ajustable est d’une simplicitié et il devrait plaire à une variété de personnes de différentes tailles. J’ai décidé de l’ajuster à sa position la plus haute, ce qui m’a permis de rouler dans une large poche d’air calme et presque sans turbulence.

Kawasaki Versys 1000 test
Es-ce Oscar Wilde ou Elvis Gratton qui a dit que la beauté est dans les yeux de celui qui regarde? De toute façon, il en existe de plus laides, et fort moins confortables. Photo: Kawasaki

Les instruments du tableau de bord sont très complets, et il ne vous manquera de rien lors de vos sorties sur l’autoroute. Un compteur de tours analogue est cotoyé par un compteur de vitesse numérique qui affiche aussi la température ambiante, le niveau d’essence, et deux compteurs kilométriques et un odomètre.

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L’instrumentation est complète et bien présentée. Photo: Kawasaki

Ma moto d’essai avait un coloris peu flatteur; une sorte de brun foncé de racinette, avec des éclats métalliques qui réfléchissent la lumière. Malgré tout, cette couleur terne ne pouvait pas masquer le fait que les motos brunes ont l’air terne dans à peu près toutes les conditions de luminosité possibles.

Conclusions

Elle est rapide, elle démontre un comportement raisonnable, et avec sa capacité d’essence de 21 litres, j’ai réalisé une consommation de 5.2 – 5.4L/100 en roulant à des distances impressionnantes. Elle est à l’aise en ville comme sur l’autoroute et avec les sacoches rigides de Kawa, elle se transforme en missile de tourisme compétente qui ne flanchera pas en routes sinueuses.

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Si c’est l’aventure qui vous intérsse, la Versys 1000 est au rendez-vous mais seulement si l’aventure se limite aux routes asphaltées. Photo: Kawasaki

Tous comptes faits, la Versys 1000 me laisse perplexe. J’appécie le fait qu’à l’inverse de plusieurs autres modèles dans sa catégorie, avec des roues de 19 pouces, elle ne démontre pas de prétentions envers son utilisation; elle reste carrément bien logée dans la catégorie de moto de tourisme sportif plutôt qu’aventurier.

Mais dans un deuxième temps, la Versy 1000 n’offre rien que la Bandit 1250 ne peut réussir, ou alors une Honda CBF1000, ou même la Ninja 1000 (mis à part la position de conduite). Elle présente aussi le prix le plus élevée dans ce groupe, à 13 999 $.

Galerie de photos

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SPÉCIFICATIONS

Modèle Kawasaki Versys 1000 2012 (identique au modèle 2013, à part le coloris)
Prix 13 999 $
Cylindrée 1043 cm3
Moteur Quatre cylindres, en ligne, DACT, 16 soupapes
Puissance nominale 118 ch
Couple max 86 livres-pied
Capacité réservoir 21 litres
Alimentation Injection éléctronique
Transmission secondaire Chaîne
Pneu avant 120/70 ZR17
Pneu arrière 180/55 ZR17
Frein avant Deux disques semi flottants de 300 mm en forme de pétal
Frein arrière Disque simple semi flottant de 250 mm en forme de pétal
Garde au sol 845 mm (33.3 pouces)
Empattement 1520 mm (59.8 pouces)
Poids à vide tous pleins faits 229 kg (527 lbs)
Coloris Orange sauvage nacré et ébène
Garantie Un an

5 COMMENTS

  1. bjr le journaliste est gonflé de la comparer a une bandit. Carrément rien à voir. Est ce que l’on compare un jet à bras et un jetski ? mis a par son look je ne lui trouve pas beaucoup de défaut. mais il est vrai que je ne peut pas ètre objectif en etant propriétaire d’une tomcat et d’un zrx11. peut ètre que le journaliste est love des bandits , les locost de suzuk. Sans aucune rancune, je reste un lecteur fidèle. bonne route à tous

  2. bonjour, je l’ai depuis novembre et j’ai fait 15 000 km avec et j’en suis très satisfait, vraiment une bonne moto et très confortable. Également pour le passager même sur de longues distances. Aucun problème mécanique et elle est très maniable. Je ne l’ai que peu utilisé sur des sentiers mais je ne suis pas sûr que ce soit le mieux sauf s’ils sont carrossables.

  3. je suis propriétaire d’une versys 1000 2012, je peux vous assurer après avoir fait un aller retour Québec Fermont,cette moto est une vraie aventurière.

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